
Mondialito – Et si Al-Ahly créait la surprise ?
Au Maroc le Mondialito a déjà connu quelques histoires de David contre Goliath, que ce soit la fameuse finale Raja-Bayern (2013) ou la médaille de bronze d’Auckland City (2014), et le Royaume semble un terrain propice pour les challengers. Demain, face à l'ogre espagnol, Al-Ahly tentera à son tour de surprendreles favoris.
Une participation inespérée
Il y a encore trois mois, Al-Ahly était loin de s’imaginer prendre part à cette coupe du monde des clubs. Vice-champion d’Afrique en mai dernier - défait en finale face au WAC (0-2), le club cairote pensait avoir manqué sa chance de participer à un troisième mondial de suite. Et même après l’attribution de la compétition au Maroc, avec pour conséquence de libérer la traditionnelle place d'invité attribuée au pays hôte, rien ne garantissait qu’un club égyptien récupère ladite place... Vice-champion du Maroc, le Raja de Casablanca a d'ailleurs défendu ardemment sa candidature, mais en vain... Ce sont bien les Diables Rouges de l'Afrique qui furent désignés. Après le départ du coach sud-africain Pitso Mosimane, qui aura mené le club à trois finales de Ligue des Champions en trois ans - dont deux titres - son remplaçant Ricardo Soares a à peine eu le temps de défaire ses valises, avant de finir troisième du championnat et de se faire limoger au bout de deux mois. Finalement c'est le suisse Marcel Koller qui a repris avec succès les rènes, avec succès puisque Al-Ahly est aujourd’hui qualifié en phases de groupe de la LDC, pour la finale de la coupe égyptienne, vainqueur de la supercoupe et leader du championnat égyptien. Invaincu au cours des 20 dernières rencontres, c’est un effectif en pleine bourre qui est arrivé au Maroc pour participer au huitième mondial de l’histoire du club.
Une équipe conquérante
Les cairotes ont signé un début remarquable en venant à bout d’Auckland City (3-0) au stade Ibn Batouta de Tanger, grâce à des buts de Hussein Ali El Shahat, Mohamed Sherif et Percy Tau. Les Ahlawys sont ensuite restés dans le nord du Royaume, pour leur confrontation en quarts de finale contre les vainqueurs de la ligue des champions de la CONCACAF : les Seattle Sounders. Pour leur première participation au Mondialito, les américains voulaient se montrert à la hauteur. Mais bien que favoris et dominants durant une bonne partie du match, les Sounders n'ont pas trouvé la solution après l'entrée en jeu à l'impact XXL du milieu offensif Mohamed Magdi Kafsha. Ce dernier a permis aux siens de sortir vainqueurs (1-0) et de se qualifier pour les demi-finales pour la troisième année consécutive. Une performance de choix. En fait, les égyptiens comptent trois médailles de bronze à leur palmarès, dont deux obtenues lors des deux dernières éditions, mais ils n’ont encore jamais réussi à se hisser en finale... Une étape qu’ils comptent franchir mercredi.
Daoud et Goliath
Une étape quasi infranchissable sur le papier : le Real de Madrid. Quadruple vainqueurs de la compétition et grands favoris encore une fois cette année, les madrilènes joueront leur premier match au Maroc depuis 2014, quand ils étaient venus à bout de San Lorenzo (2-0) en finale. Les champions d’Europe, invaincus dans le Mondialito depuis la première édition au Brésil - il y a plus de vingt ans, profiteront en plus du soutien des supporters marocains qui prendront certainement d'assaut le stade Moulay Abdellah de Rabat pour soutenir les Merengues. En comparaison, Al-Ahly n'aura que quelques centaines de fans venus d’Égypte. Comme si l’énorme différence financière et footballistique entre les deux clubs ne suffisait pas ! C’est donc un scénario digne de David contre Goliath qui se déroulera à Rabat.
Al-Ahly pourra-t-il rejoindre Al-Hilal en finale ?