F1: Alonso «ne fera pas l'année de trop», assure Laurent Rossi, PDG d'Alpine - Elbotola

F1: Alonso «ne fera pas l'année de trop», assure Laurent Rossi, PDG d'Alpine

El Botola avec AFP
04 décembre 2021à 13:05

Le directeur général du constructeur français fait le point avant le Grand Prix d'Arabie Saoudite.

«Avec Fernando (Alonso), on ne fera pas l'année de trop»: le PDG d'Alpine Laurent Rossi a évoqué à Doha auprès de l'AFP l'avenir de l'Espagnol, auteur de son 98e podium de Formule 1 au Qatar, et s'est projeté vers «la loterie» de 2022, qui va «rebattre profondément les cartes».


Sous sa nouvelle appellation, le constructeur français (ex-Renault) devrait terminer à la cinquième place une saison mitigée, sauvée par une victoire d'Esteban Ocon en Hongrie et le podium de l'Espagnol au Qatar.


Saviez-vous dès le début d'année que 2021 allait être difficile?


Laurent Rossi: «On savait que ça allait être une année pas à jeter à la poubelle, ni de transition, car elle l'est pour tout le monde comme c'est la dernière d'un règlement (ndlr: en 2022, des modifications techniques seront apportées aux monoplaces afin de faciliter les dépassements et de réduire les écarts de performance entre écuries). Mais on a juste mis le minimum minimorum, donc on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. La partie émergée de l'iceberg que l'on voit sur la piste se bat pour la 5e place, le gros de l'iceberg se bat pour l'année prochaine».


Les fans d'Alpine peuvent-ils espérer plus de chances de victoires en 2022?


«Oui, probablement. C'est toujours difficile de prévoir, c'est un peu comme dire que l'on va gagner à la loterie. Le nouveau règlement va rebattre profondément les cartes et on n'est pas à l'abri que quelqu'un ait un design, une inspiration sur une des parties de la monoplace qui lui donne un avantage compétitif certain pendant un petit moment. Donc ça peut rebattre la hiérarchie. Mais les équipes vont aussi se copier, c'est naturel, et donc la hiérarchie peut aussi évoluer. On va potentiellement avoir plus de surprises. Après, on peut aussi se retrouver avec une écurie qui écrabouille tout, pendant sept ans comme Mercedes. J'espère que non, ou alors que ce soit nous!».


Vous venez de signer Oscar Piastri comme pilote de réserve 2022. Quelle est la perspective pour l'espoir australien de 20 ans, sachant qu'Ocon est sous contrat jusqu'en 2024 et que Fernando Alonso n'est pas prêt de partir ?


«Si on le prend en réserve c'est avec l'idée d'en faire un pilier porteur de l'écurie. Sur le papier, c'est le pilote qui pourrait prendre la suite de Fernando».


Dès 2023 ?


«On n'en a pas parlé, ni pour lui ni pour Fernando, parce que le contrat est de voir avec Fernando, qui reste un des meilleurs pilotes du plateau, savoir jusqu'à quand il pourra maintenir son niveau de performance. Tant qu'il le maintient, il est imbattable, a priori mieux placé qu'Oscar aujourd'hui. C'est logique, il n'y a pas à rougir d'être derrière un double champion du monde (2005, 2006 avec Renault) qui aurait probablement dû avoir plus de titres. Mais le jour où - et ça peut arriver très vite - son niveau baisse, pour X raison, on s'est dit avec Fernando qu'effectivement on prendra la bonne décision et on ne fera pas l'année de trop ni même les courses de trop, et cela donnera sa place à Oscar. Dans l'intervalle, il faut s'assurer qu'Oscar ne stagne pas. Après on verra, en 2023, comment ça se profile pour Fernando».

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