Botola Pro "INWI" - Six entraineurs remerciés en deux mois !
En Botola Pro, les dirigeants de clubs n’ont pas le temps d’être patients.
Depuis le début de la saison 2022-23, 6 des 16 coachs alignés en championnat ont déjà été remerciés par leur club : c’est le cas du Raja, de l’OCK, de l’IRT, de Berkane, du MAS, et du Mouloudia d'Oujda.
Au bout de deux mois, c’est donc plus du tiers des entraineurs principaux qui ont fait leur valise. Dans la plupart des cas, une série de matchs sans victoires, une place au classement en deçà des attentes ou encore un public qui gronde, autant d’ingrédients qui ensemble ou séparément ont donné lieu à une valse de départs précipités.
Le plus précoce
Le Raja Club Athletic a été le premier à sauter le pas, après seulement 3 journées de Botola, au cours desquelles les hommes de Faouzi Benzarti n’avaient engrangé que 2 petits points. La direction rajaoui, avec à sa tête Aziz El Badraoui, n’a pas hésité longtemps à se séparer de l’entraineur tunisien, pour le remplacer par un de ses compatriotes, Mondher Kebaier, ex sélectionneur de l’équipe nationale tunisienne (2019-2022). Ce dernier est parvenu à redresser la barre rapidement, en hissant les verts en 5ème position, avec 10 points engrangés en 5 matchs, et à 6 points seulement des FAR et du Wydad en tête du classement.
Le plus « à l’amiable » ?
Au nord du Royaume, du côté de l’IR Tanger, les 5 défaites en 5 matchs de Badou Zaki lui auront été fatales. L’ex sélectionneur de Mountakhab lors de la CAN 2004 a accepté de quitter son poste sans recevoir d’indemnités, et la direction du club a apprécié : ''On remercie les efforts qu’il a déployés au service de l’équipe et surtout pour avoir accepté la décision de résiliation du contrat avec un esprit sportif ouvert ‘’.
Le dernier en date
A Khouribga, la nouvelle direction du club de l’OCK, élue samedi 12 novembre, avec à sa tête, Youssef Jajili qui a succéde à Abdelkrim Fasini, a décidé de mettre fin à sa collaboration avec le tunisien Lassaâd Dridi, après 5 défaites, 3 nuls et aucune victoire. L’OCK est actuellement à la 15ème et avant-dernière place du classement, et le nouveau président n’a pas encore communiqué sur le choix du prochain entraineur.
Le plus inattendu ?
Pour la Renaissance Berkane, actuellement 13ème du championnat avec 7 points, ce ne sont pas les résultats - décevants - sur la scène nationale qui ont posé problème, mais bien l’élimination sans panache en barrage de la Coupe de la CAF face à l’US Monastir (1-0 ; 0-0) qui n’a pas été digérée. Ni par les dirigeants, ni par le public, ni par les marocains en général. Conséquence : exit le coach algérien Abdelhak Benchikha. La trêve internationale leur donnant une certaine marge de manœuvre, à l’instar de l’OCK, la direction berkani n’a pas encore communiqué le nom du prochain coach.
Le plus efficace
Concernant le MAS de Fes, les dirigeants du club de la ville spirituelle ont congédié le tunisien Abdelhay Ben Soltan après 5 matchs, dont 3 nuls et 2 défaites. Il a été remplacé par Abderrahim Chkilit, ancien joueur du Raja, qui a réussi à insuffler une nouvelle énergie à son effectif en engrangeant 3 victoires d’affilée.
Le plus risqué ?
Les dirigeants du club de l'Oriental n’ont pas dérogé à la règle puisqu’ils ont décidé de se séparer de Mounir Jaouani pour insuffisance de résultats (1 victoire, 5 défaites et 2 nuls). Le Mouloudia d’Oujda a par la suite annoncé la désignation d’Omar Najhi comme nouvel entraineur jusqu’à la fin de la saison 2023-2024. Un choix osé sachant qu’il n’a pas d’autre expérience en équipe première que son passage au WAC en tant qu’assistant de Walid Regragui.
Les entraineurs sont presque toujours le premier fusible qui saute en cas de crise, mais dans un championnat en pleine évolution, obtenir des résultats requièrent une certaine stabilité. Comment trouver le juste équilibre ?