GP d'Arabie saoudite de F1: Verstappen répond à Leclerc
Attaque, contre-attaque et ainsi de suite... le duo, qui se dégage comme favori en 2022, a offert un superbe spectacle en luttant pour la victoire dans les 8 derniers tours, comme pendant le GP de Bahreïn la semaine dernière.
L'Espagnol Carlos Sainz Jr (Ferrari) complète le podium, profitant lui aussi du regain de forme des Ferrari à la faveur du changement de règlement technique cette année.
Dans un début de saison décidément décevant pour Mercedes, son septuple champion du monde Lewis Hamilton, 15e sur la grille après de mauvaises qualifications, est tout juste entré dans les points, à la 10e place finale.
Le poleman Sergio Pérez ne termine que 4e sur le circuit de Jeddah. En tête de la course, le Mexicain de Red Bull a manqué de chance en s'arrêtant pour changer de pneus juste avant un accident du Canadien Nicholas Latifi (Williams) qui a provoqué la sortie de la voiture de sécurité.
Ses poursuivants ont profité de l'arrêt aux stands "gratuit" offert par cette "safety car" pour le dépasser.
La seconde Mercedes du Britannique George Russell, enfin, ferme le Top 5, devant les Français Esteban Ocon (Alpine) 6e et Pierre Gasly (AlphaTauri) 8e, seulement séparés par l'Anglais Lando Norris (McLaren) 7e.
Polémique
Les qualifications samedi ont été marquées par un violent accident subi par Mick Schumacher (Haas), forfait dimanche. Son état de santé n'en est toutefois pas la cause.
L'Allemand de 23 ans a assuré qu'il était "prêt à courir" mais son équipe a préféré ne pas reconstruire dans l'urgence sa monoplace désintégrée et conserver des pièces de remplacement pour la prochaine course, le GP d'Australie le 10 avril.
Déjà polémique en raison de la dangerosité de la piste et surtout des violations des droits humains dans le pays, le GP d'Arabie saoudite, ajouté au calendrier de la F1 en 2021, est désormais en question également pour des raisons de sécurité.
L'événement de ce week-end a, en effet, été maintenu en dépit de l'attaque contre un dépôt pétrolier situé à une douzaine de kilomètres du circuit par les rebelles Houthis du Yémen voisin vendredi.
Inquiets pour la sécurité des participants, les pilotes ont débattu cette décision pendant plus de quatre heures dans la nuit de vendredi à samedi, avant de se ranger derrière la position des organisateurs et de leurs patrons d'écuries.
"Nous ne serions pas ici si nous ne pensions pas que c'est juste, a expliqué par la suite Russell, au nom du syndicat des pilotes (la Grand Prix Drivers Association, GPDA). Évidemment, il y aura des choses à clarifier après ce week-end à propos ce que nous allons faire par la suite, mais, d'après ce que j'ai compris, tout était sous contrôle dans cette région spécifique."
"Bien sûr, il y a des tensions, des choses à améliorer. Nous ne voulons pas être politiques là-dessus, mais je crois que nous jouons un rôle très important dans la modernisation de ce pays. Nous nous assurons que ce soit à l'ordre du jour de notre côté", a répondu face aux critiques le PDG de la F1, Stefano Domenicali.