
L'Association des arbitres espagnols répond à Pérez : « L'arbitrage ne peut servir d'excuse pour justifier les résultats… le football se joue sur le terrain »
L'Association espagnole des arbitres de football (AESAF) a publié un communiqué cinglant pour se défendre des déclarations faites par Florentino Pérez, président du Real Madrid, lors de l'assemblée du club et de la Coupe de Noël avec les médias, au cours desquelles il a attaqué l'instance arbitrale.
Florentino Pérez a directement évoqué les arbitres et l'affaire Negreira, déclarant : « Nous vivons encore les répercussions d'une affaire qui ternit l'image de notre sport et souligne la nécessité d'un changement radical dans les structures de l'arbitrage espagnol. »
Ces déclarations n'ont pas été bien accueillies par les arbitres, ce qui a poussé l'Association à réagir fermement : « Nous rejetons les récentes déclarations de Florentino Pérez en raison des graves préjudices qu'elles causent à la réputation de la communauté arbitrale et du football espagnol. »
L'Association s'est également défendue contre les accusations, affirmant : « Nous ne faisons partie d'aucune conspiration ou collusion avec les intérêts des clubs ou des dirigeants. Dans la prétendue affaire Negreira, aucun arbitre n'a été interrogé ou inculpé pendant toute la durée de l'enquête, et nous ne pouvons accepter l'accusation de corruption visant la personne des arbitres. »
L'Association des arbitres a vivement réagi aux critiques du Real Madrid, notamment en raison de la crise de résultats que traverse le club, soulignant : « Nous comprenons que l'arbitrage ne peut servir d'excuse pour justifier les résultats sportifs, car le football se gagne et se perd sur le terrain. »
Dans le même contexte, l'Association a exprimé son soutien total à l'arbitre Pablo González Fuertes, qui a fait l'objet de vives critiques de la part des supporters du Real Madrid depuis sa conférence de presse précédant la finale de la Coupe du Roi 2024-25, laquelle avait failli entraîner l'absence du club merengue, en plus des accusations de ne pas avoir fait appel à García Verdura pour revoir un penalty potentiel pour Vinicius lors du match de dimanche dernier.
Concernant l'affaire Negreira, l'Association a réaffirmé son plein respect pour le travail des autorités judiciaires, soulignant que les procédures sont toujours en cours. Elle a précisé qu'à ce jour, aucune accusation ou enquête n'a été dirigée contre un arbitre pendant toute la période d'investigation, ce qui exige le maintien du principe de la présomption d'innocence et l'évitement de déclarations pouvant induire le public en erreur.
L'Association a estimé que le fait d'accuser les arbitres de prendre des décisions en faveur d'un club spécifique, ou pour en pénaliser un autre, était extrêmement grave, affirmant que de telles déclarations créent un environnement préjudiciable au développement naturel de la compétition.