Les "Fatal Tigers" décrètent le deuil et réclament des comptes après l'effondrement de deux immeubles à Fès
Le groupe "Fatal Tigers", faction de supporters du Maghreb de Fès, a publié un communiqué exprimant sa profonde tristesse et son regret suite à la tragédie survenue dans le quartier Hay Hassani Ben Debbab à Fès. L'effondrement de deux immeubles adjacents a fait 22 victimes, en plus de nombreux blessés, personnes handicapées et sans-abris, et d'importants dégâts matériels.
Le groupe a souligné que les deux bâtiments effondrés avaient été construits en 2007 dans le cadre d'un programme de lutte contre les bidonvilles, sans respecter les normes de sécurité, de contrôle et de suivi. Il estime que cet événement reflète l'ampleur du chaos urbain dont souffre la ville de Fès, où de graves infractions sont tolérées au vu et au su des autorités responsables.
Le communiqué des "Fatal Tigers" a mis en lumière la difficile réalité que vit Fès, pourtant un phare de la science et de l'histoire. La ville est confrontée à une détérioration des infrastructures, à la faiblesse des services, au retard des projets de développement, ainsi qu'à une fragilité économique et sociale croissante, le tout dans un silence qualifié de "douloureux" de la part des autorités concernées.
Le groupe a insisté sur le fait que cette tragédie n'est pas la première et pourrait ne pas être la dernière, compte tenu du grand nombre de bâtiments menaçant ruine sur le territoire de la commune de Fès, et de l'absence de lien entre responsabilité et reddition de comptes. Il a exigé que les peines les plus sévères soient appliquées à tous ceux impliqués dans cet incident, en particulier ce qu'il a appelé la "mafia immobilière" qui "monnaie la vie des citoyens sans aucun scrupule moral ou humain".
Les "Fatal Tigers" ont exprimé leur solidarité absolue avec les familles des victimes, les blessés et les personnes affectées, rendant hommage aux défunts. Ils ont également appelé à l'ouverture d'une enquête sérieuse et impartiale afin de déterminer les responsabilités et d'appliquer les sanctions légales nécessaires.
Le groupe a conclu son communiqué en confirmant sa décision d'annuler toutes les célébrations de son dix-neuvième anniversaire de fondation, par respect pour les victimes et en solidarité avec les habitants de la ville. Il a souligné que Fès ne méritait ni ce qu'il a qualifié de "négligence orchestrée" ni l'abandon dont elle est victime depuis des années.
