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« Et moi ? Moi aussi, je suis un joueur de foot » : une campagne de rue qui touche les cœurs avant la CAN 2025

« Et moi ? Moi aussi, je suis un joueur de foot » : une campagne de rue qui touche les cœurs avant la CAN 2025

12 décembre 2025à 15:11

Une série d'affiches anonymes est apparue ces derniers jours à Casablanca, Tanger et Agadir. Elles montrent des gros plans de visages d'enfants, accompagnés d'un message simple : « Et moi ? Moi aussi, je suis un joueur de foot ». Alors que le Maroc se prépare à accueillir la Coupe d'Afrique des Nations 2025, cette campagne rappelle aux passionnés de football que si les récents succès peuvent être liés aux investissements majeurs et aux stades modernes, l'esprit et l'essence du jeu résident toujours dans les rues.

Au Maroc, le football a toujours commencé loin des académies et des terrains officiels. Il a pris racine sur la poussière, l'asphalte et les terrains vagues improvisés, lors de courses pieds nus entre les immeubles, avec des ballons en plastique scotchés, des buts faits de deux pierres et les disputes habituelles qui animent chaque match de rue. Les nouvelles affiches, apparues dans plusieurs villes, semblent conçues pour remettre cette réalité au premier plan.

Ces derniers jours, les habitants de Casablanca, Tanger et Agadir ont remarqué ces affiches sur les murs, les clôtures et même sur certains écrans numériques. Pas de logo, pas de sponsor, ni aucune indication révélant l'identité de l'initiateur. Seulement les visages d'enfants – Abdelsamad (13 ans), Hamza (12 ans), Zineb (11 ans) et Mohamed (16 ans) – regardant directement l'appareil photo, sous une phrase frappante en darija : « Wana? Hatta ana Kouairi ».

En regardant ces affiches, il est impossible de ne pas reconnaître quelque chose de familier. Ces jeunes visages pourraient facilement être Youssef En-Nesyri à Fès, rêvant sur un petit terrain ; Nayef Aguerd à Kénitra, apprenant le positionnement et la discipline sur les terrains de quartier ; Azzedine Ounahi à Casablanca, dribblant tout le monde dans la rue ; ou Achraf Dari, forgé par la culture footballistique passionnée entourant le Wydad. Les stars du Maroc n'ont pas grandi sur des pelouses parfaites, mais précisément dans les lieux où se tiennent ces enfants aujourd'hui.

À une époque où les rues sont remplies de publicités pour la Coupe d'Afrique 2025, cette campagne se distingue, et elle est sincèrement rafraîchissante. Pas de stades scintillants, pas de maillots officiels, pas d'images de héros policées. Juste des enfants, nos enfants, ceux qui jouent dans les ruelles, sur les toits des maisons et sur les terrains de quartier rudimentaires où la plupart des Marocains ont appris leurs premiers contacts avec le ballon.

Quelle que soit l'entité derrière cette campagne – et nous le saurons probablement bientôt – elle a ajouté une touche belle et bienvenue à l'ambiance de cet événement continental.

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