Tebas s'en prend au Real Madrid après l'accueil d'un match de la NFL : « Il ne manquait plus qu'ils se plaignent au Pape pour le match Villarreal-Barcelone à Miami ! »

Javier Tebas, président de la Liga, a haussé le ton contre le Real Madrid. Alors que la capitale espagnole célébrait en grande pompe l'accueil d'un match de la Ligue nationale de football américain (NFL), Tebas a affirmé que cet événement révélait une « contradiction flagrante » entre les discours passés et présents du club madrilène.

Tebas a souligné que la couverture médiatique extensive, les reportages spéciaux et la présence de personnalités éminentes qui ont précédé le match constituaient une vaste campagne promotionnelle pour la ligue américaine en Espagne. Il s'est dit surpris que cela se produise dans le stade d'un club qui avait été « le plus intransigeant » dans son opposition à la tenue d'un match entre Villarreal et Barcelone à Miami.

Sur son compte X, Tebas a écrit : « Ce stade (le Bernabéu) appartient au même club qui a mené la bataille de l'« intégrité » contre l'organisation d'un match officiel de la Liga à Miami… Et le voilà qui l'offre maintenant avec plaisir, bien sûr, moyennant une somme d'argent. À l'époque, ils ont forcé les joueurs et leurs porte-parole à répéter le même discours, avec les mêmes expressions sur la « distorsion de la concurrence », et ont envoyé des lettres à toutes les institutions possibles. Il ne leur manquait plus que de se plaindre au Pape, tandis que le commissaire européen aux sports brandissait la bannière des « traditions » et que le syndicat des joueurs répétait de grands mots sur la « transparence » et l'« information », alors qu'ils savaient très bien comment le match serait organisé et que toutes les lois seraient respectées. »

Il a ajouté : « Le match de Miami (Villarreal contre Barcelone) garantissait une affluence totale, et son programme d'événements était similaire, voire plus important, à ce que nous voyons ces jours-ci. Il aurait contribué à l'internationalisation de notre championnat. Il ne s'agissait que d'un seul match sur les 380 disputés au cours d'une saison de Liga. »

En conclusion, il a écrit : « Il est clair que la désinformation a triomphé à l'époque, et que la vision d'avenir était totalement absente. Le problème n'était ni l'intégrité, ni les traditions, ni l'information : le problème était l'entité à l'origine de l'initiative. L'initiative venait de la Liga, l'institution que tout le monde veut contrôler : certains pour qu'elle ne grandisse pas et ne devienne pas une concurrente de leurs championnats "géants", d'autres pour obtenir plus d'argent, et d'autres encore pour l'exploiter dans leurs campagnes politiques. »