L'UEFA visée par une plainte de plus de 20 millions d'euros pour le nouveau format de la Ligue des champions
L'Union des associations européennes de football (UEFA) est confrontée à une demande financière de plus de 20 millions d'euros, suite à une plainte déposée par la société chilienne de conseil sportif "MatchVision". Cette dernière allègue le vol du format de la phase de championnat que l'UEFA applique depuis 2024 dans ses compétitions de clubs, rapporte le journal "The Athletic".
Les procédures judiciaires ont débuté en avril en Espagne, avant d'être transférées en septembre à un tribunal de Lausanne, en Suisse, où se trouve le siège de l'UEFA. L'instance dirigeante n'a pas encore reçu de notification officielle, mais disposera de 20 jours ouvrables pour y répondre dès sa réception.
Ce litige est lié à l'affaire de la Super League européenne en 2021, qui avait poussé l'UEFA à revoir rapidement les formats de la Ligue des champions, de la Ligue Europa et de la Ligue Europa Conférence. Cette révision comprenait l'élargissement du nombre d'équipes de 32 à 36 et le remplacement de la phase de groupes par une formule connue sous le nom de "modèle suisse".
"MatchVision" affirme que le concept des "chapeaux" est protégé par le droit d'auteur au Chili depuis 2006, grâce à son fondateur, Leandro Shara. Ce dernier assure avoir présenté ce concept à l'UEFA en 2013, ainsi que lors de plusieurs conférences sportives ultérieures. La société réclame des compensations pour cette utilisation, s'élevant à 20 005 551 euros pour l'entreprise et 200 000 euros pour Shara personnellement, en plus des intérêts courus pour la saison passée, la saison actuelle et la saison à venir.
Leandro Shara a déclaré au média américain : « L'appropriation par l'UEFA de ma propriété intellectuelle m'oblige à agir, et je menace d'étendre les poursuites à quiconque a facilité cette infraction. » "MatchVision" revendique la propriété du concept et demande des compensations, s'appuyant sur des preuves techniques et des témoignages. L'UEFA n'a pas encore émis de réaction officielle, mais avait qualifié ces allégations d'« infondées » l'année dernière.
