Analyse exclusive - De l'espoir à la déception, les enseignements de la finale

Alors que l'ouverture du score sur un superbe coup franc de l'arrièe gauche Yahyha Attiatallah pouvait sembler être un tournant décisif, il s'est avéré que ce but a donné plus d'espoir que prévu. Beaucoup pensaient que la victoire était quasiment acquise et que le match était dans la poche. Cependant, les Rouges ont adopté une approche défensive en cherchant à verrouiller le jeu et à préserver leur avantage jusqu'à la fin de la rencontre. Malheureusement, cette stratégie n'a pas abouti aux résultats escomptés, laissant ainsi un goût amer de regret. En effet, malgré leurs efforts, de petits détails ont fait basculer la balance en faveur des Cairotes, privant ainsi le Wydad de décrocher sa quatrième étoile tant convoitée.

Un manque de solutions offensives

Trente minutes après avoir ouvert le score, les coéquipiers de Yahya Jabrane n'ont pas réussi à capitaliser sur cet avantage, laissant entrevoir un manque flagrant d'imagination et de fluidité dans leurs actions. Les joueurs clés tels que Bouly Junior Sambou et Ayman El Hassouni n'ont pas été suffisamment impliqués dans le jeu, ce qui a affaibli l'impact de l'équipe au milieu de terrain, avec le trio composé de Jabrane, Daoudi et Hassouni en difficulté pour percer la solide défense égyptienne. Malgré les efforts de joueurs tels que les ailiers Mohamed Ounajem et Saifeddine Bouhara, qui ont tenté de provoquer l'adversaire, de créer quelques occasions et de pénétrer la défense adverse, leurs actions individuelles ne suffisaient pas pour doubler la mise. Comme le dit l'adage, une seule main ne peut pas applaudir, et c'était malheureusement le cas pour le WAC. Un manque de coordination et de synchronisation entre les joueurs a limité leur efficacité offensive. Cette performance en demi-teinte souligne l'importance d'une approche tactique solide et d'une créativité collective au sein du groupe. Les joueurs individuels ont montré des éclairs de talent, mais l'absence d'une véritable cohésion et d'un jeu fluide a finalement coûté cher aux Rouges.

Une défense en quête d'équilibre

La solidité de la paire défensive formée par Amine Farhane et Arsene Zola a été un atout majeur pour les Rouges. Leur présence sur le terrain a été essentielle pour contrecarrer les attaques adverses et maintenir l'équipe en tête. Cependant, une erreur fatale a été commise lors du but d'égalisation, laissant Mouniam Abdelmoumen totalement libre de tout marquage. Cette négligence a permis à Al Ahly de revenir dans la partie. La suite du match a été difficile pour le WAC, qui a laissé des espaces béants dans sa défense. Cela a offert aux égyptiens des opportunités en face à face avec le poritier Youssef El Motie. Ce dernier s'est révélé être un véritable prodige et s'est montré infranchissable, repoussant avec brio toutes les tentatives adverses.

Coaching raté de Sven Vandenbroeck

Au cours de la première période, le technicien belge Sven a su parfaitement gérer son équipe en ouvrant le score au moment opportun de la rencontre. Cependant, lors de la deuxième mi-temps, ses décisions de remplacements ont été remises en question. Au lieu de procéder à des changements stratégiques, Sven a ajouté un troisième milieu défensif en la personne de Reda Jaadi, sans sacrifier l'un des relayeurs. Cette décision a eu un impact négatif sur l'équilibre de l'équipe, notamment en ne faisant pas entrer des joueurs tels que Mouaid El Lafi ou Ismail Mouatarji, qui auraient pu apporter une dimension technique supplémentaire. La décision de remplacer Saifeddine Bouahar était également discutable, d'autant plus que le joueur qui l'a remplacé, Zouhair E Moutaraji, n'avait pas eu l'occasion de s'entraîner avec l'équipe tout au long de la semaine, en raison de sa blessure. Ces choix tardifs et peu inspirés ont compromis les chances des Rouges dans cette finale.

En conclusion, la finale ratée du Wydad de Casablanca contre Al Ahly a mis en évidence l'absence d'un plan B solide. Malgré l'ouverture du score initiale qui a suscité de grands espoirs, les Rouges ont adopté une approche défensive conservatrice qui n'a pas produit les résultats escomptés. Le manque de solutions offensives, le déséquilibre dans la défense et les choix tactiques discutables du coach Sven Vandenbroeck ont tous contribué à cette défaite amère.