CHAN – L’Algérie refuse la requête marocaine de vol direct

Têtes de mules.

Pour participer à la prochaine CHAN, organisée en Algérie du 13 au 4 février, le Maroc a posé comme seule condition de se rendre directement à Constantine via un vol direct. Et c’est ce qu’il vient de voir refuser par Alger.

Par l’intermédiaire de Rachid Oukali, chef du comité d’organisation de la compétition, l’Algérie a indiqué ne pas pouvoir donner suite à la requête marocaine se basant sur le fait qu’un pays hôte d’une compétition continentale, chapotée par la CAF, se devait de sécuriser les déplacements des différentes délégations participantes. Un refus que le dirigeant algérien justifie par le fait que « il n’y a aucune obligation de liaison aérienne directe », expliquant aussi que « la majorité des équipes participantes doivent faire des escales ».

La FRMF n’ayant toujours pas communiqué sur cette décision, la question de la participation du Maroc à cette CHAN, dont il est le tenant du titre, reste donc en suspens. La Fédération marocaine avait par contre indiqué clairement dans son communiqué du 27 décembre, que Dans le cas du non-respect de ce point, celle-ci déciderait à l’unanimité de ne pas participer à cette édition.

Selon des informations receuillis par ''lematin'' de Karim Adyel, avocat spécialisé en droit du football international et, entre autres, membre de l’Association internationale des avocats du football (AIAF), une selection nationale a le droit de refuser la participation à une compétition dans les cas suivants :

1. En cas de risque sérieux pour la sécurité de la délégation.
2. En cas de non-respect par le pays hôte des conditions organisationnelles et structurelles figurants dans le cahier des charges.

3. En cas de force majeure telle qu'elle est définie dans les textes légaux.

Le Maroc pourrait donc selon lui évoquer le cas de force majeure, qui doit réunir trois conditions ou caractères cumulées pour qu'il soit valable en droit (Le caractère extérieur, imprévisible et irrésistible). L'avocat précise aussi : ''À notre sens, le caractère sécuritaire préventif réunit les trois conditions et, par conséquent, le cas de force majeure serait valablement constitué en droit.''

Pour rappel, depuis 2021 et le gel des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie, le pays organisateur de cette CHAN avait décidé en Septembre de la même année la fermeture "immédiate" de son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains, ainsi qu'aux appareils immatriculés au Maroc, contraignant ainsi tout vol du Royaume vers le pays voisin, à effectuer des escales ou à contourner l’espace aérien de l’Algérie pour se rendre à d’autres destinations.