Mountakhab - De Zaki à Bounou, la gloire se perpétue - Elbotola

Mountakhab - De Zaki à Bounou, la gloire se perpétue

ELBOTOLA (Avec MAP)
13 décembre 2022à 19:11

Il se pourrait que l'élève ait dépassé le maitre.

Comme une légende en appelle une autre, les performances stratosphériques de s’inscrivent dans la continuité des prestations de Badou Zaki et offrent l’occasion de se remémorer les moments de grâce des portiers marocains.

Le portier tant attendu

Depuis que Zaki a raccroché les crampons au début des années 90, le public marocain n’a eu cesse d’attendre un digne successeur qui assurera la protection des cages des Lions de l’Atlas. Le Royaume a beau avoir enfanté de grands portiers comme Azmi, feu El Brazi, Chadli ou Lamyaghri, aucun n’a été en mesure d’incarner la même grandeur, dans un poste si décisif.

Ces derniers n’ont, certes, pas pu s’adosser à un effectif solide pouvant assumer la qualification de « génération d’or », pour offrir aux supporters la sérénité nécessaire pour occuper ce poste sensible sur le terrain. Le fait qu’après trois générations, Zaki reste dans la mémoire de tous comme l’archétype du gardien de but en dit long.

Mais, il ne faut pas omettre que Zaki a construit sa légende non seulement au Maroc, mais aussi à l’international, en s’imposant en Espagne dans l’un des championnats les plus compétitifs du Monde et en s’illustrant contre ses innombrables stars. Les enregistrements vidéo de l’époque continuent aujourd’hui encore de faire la part belle à un gardien qui a allié des qualités de joueur ainsi qu’une personnalité de leader.

On a pas le même age, mais on a le même talent

Bono et Zaki se ressemblent aussi bien au niveau du physique que du style de jeu. Dotés d’une présence rassurante, ils partagent aussi leur appartenance au de Casablanca et leurs parcours professionnels en Espagne. Les réflexes, le calme dans les moments difficiles et notamment les penalties, ainsi que la domination dans les airs sont autant de qualités que les deux gardiens ont en commun. Toutefois, l’ainé était plus expressif tant au niveau des mots que des mouvements, tandis que Bounou dégage une impression d’imperturbabilité quasi-constante.

Si l’époque de Zaki a connu un certain dédain pour les stars du Sud et particulièrement d’Afrique, il a quand même réussi à arracher sa part de gloire en s’adjugeant notamment le prix du meilleur gardien du championnat espagnol, de la même manière que Bounou a réitéré l’exploit la saison dernière devant des géants du calibre de Thibaut , Jan Oblak et Marc-André Ter Stegen.

Alors que l’épopée du Maroc se poursuit, l’éclat de Bono devrait se poursuivre pour décrocher un cinquième Ballon d’or africain pour le Royaume, comme le troisième décroché par sa source d’inspiration Badou Zaki.

C'est tout le mal qu'on lui souhaite.