CdM - C'est déjà l'heure des comptes pour les Qataris
Deux prestations qui ne passent pas.
"Inexpérience", "approximation et nervosité", "manque de créativité", "erreurs cruciales": si l'élimination du Qatar, actée après seulement deux matches de son Mondial, n'est pas une surprise, la manière a déçu. Elle met son sélectionneur sur la sellette et contraint ses joueurs à s'excuser.
En s'inclinant 2-0 contre l'Equateur, en ouverture de sa toute première Coupe du monde, puis 3-1 contre le Sénégal vendredi, l'émirat est devenu le premier pays hôte éliminé avant même la fin de la phase de groupes et le deuxième, après l'Afrique du Sud en 2010, à prendre la porte avant les matchs à élimination directe.
Pour un pays de moins de trois millions d'habitants -dont moins de 15% de nationaux- et une équipe sans grande expérience du très haut niveau, atteindre l'objectif de se qualifier pour les huitièmes de finale aurait été un immense succès.
Contre le Sénégal, Al-Annabi,les Bordeaux ont livré "une performance respectable mais néanmoins décevante pour les champions d'Asie" en titre, selon le journal anglophone Gulf Times.
"Nos loyaux supporters (...) méritaient la joie de gagner et de continuer la compétition", a renchéri le quotidien arabophone Al-Raya, enjoignant la Fédération à se pencher sur les raisons de cet échec sportif.
Pour les anciennes gloires locales interrogées par le journal Al-Sharq et le rédacteur en chef du quotidien Al-Watan, ces raisons sont toutes trouvées en la personne du sélectionneur Félix Sanchez -arrivé au Qatar en 2006 pour former les jeunes talents et à la tête de l'équipe nationale depuis 2017- et dans la décision d'une préparation à huis clos en Europe depuis juin.
Ils auront un dernier match face aux Pays-Bas pour sauver l'honneur.