Coupe du Monde - L'Allemagne critique la Fifa
Politique, politique et encore de la politique.
Un bâillon mimé par les joueurs, une ministre qui arbore le brassard "One Love", l'affirmation que les droits humains ne sont "pas négociables" : avant de jouer contre le Japon, l'Allemagne a riposté mercredi aux menaces de sanctions de la Fifa visant à empêcher le port du brassard inclusif durant le Mondial.
Dans cette compétition, la question des droits des personnes LGBT+ est au centre de l'attention, avec des critiques en Europe occidentale, visant aussi bien la Fédération internationale de football (FIFA) que le Qatar, où relations sexuelles hors mariage et l'homosexualité sont passibles de poursuites pénales.
Arguant que "la provocation n'est pas le bon chemin", que les droits des homosexuels sont "un processus", ou regrettant les "leçons de morale" venues d'Occident, le président de la Fifa Gianni Infantino a clairement exprimé son rejet du brassard inclusif "One Love" que voulaient porter les capitaines de sept sélections (Allemagne, Angleterre, Pays de Galles, Pays-Bas, Belgique, Danemark et Suisse) .
Lundi, la FIFA a remporté une première manche: ces pays ont reculé devant la menace de "sanctions sportives". La Fifa n'a pas donné de détail sur lesdites sanctions mais dans un entretien au site anglophone The Athletic, le directeur général de la Fédération danoise Jakob Jensen a raconté que "la situation s'est encore aggravée lorsque la Fifa a demandé à l'Angleterre une réunion d'urgence" juste avant son match contre l'Iran.
Décidément, c'est l'une des Coupe du Monde les plus politisée.