
Analyse exclusive - La CdM, tout le monde s'en foot ?
Un invité surprise.
Cette édition 2022 de la Coupe du Monde ne laisse personne indifférent, ni les défenseurs des droits de l’homme, ni celle des travailleurs, ni même l’organisation terroriste ‘’Al Qaida’’.
Quand Al Qaida s'en mêle
En effet, une des branches de cette organisation d’inspiration salafiste et djihadiste, fondée en 1987 par Cheikh Abdullah Yussuf zaman et son élève, Ben Laden, et plus précisément celle du Yemen plus connu sous le nom de ‘’Ansar al-Charia’’, a émis des réserves quand à l’organisation d’une Coupe du Monde au sein d’un état arabe et musulman.
L’organisation terroriste se justifie en condamnant le fait que je cite ‘’On ne devrait pas amené des personnes immorales, des homosexuels, des semeurs de corruption et d'athéisme dans la Péninsule arabique‘’, ajoutant aussi que l’organisation de cette coupe du Monde au Qatar ne servirait qu’à detourner l’attention sur l’occupation des pays musulmans et leur oppression, avant de finir par statuer sur le fait que c’était tout simplement ’’une campagne pornographique contre la péninsule de Mohamed (Saws)’’.
Le Qatar se fait donc un autre ennemi, eux qui avaient déjà été mis en cause par les pays occidentaux quant au traitement qu’ils réservaient aux ouvriers qui ont œuvrés à construire les différents stades et infrastructures nécessaires à la tenue de cette Coupe du Monde, mais pas que. Plusieurs pays et organisme européens, dont Human Rights Watch, ont aussi pointé du doigts le manque de liberté, surtout sexuelle, qui sévit au Qatar.
Deux poids, deux mesures ?
Une indignation qu'on pourrait considérer être à double vitesse puisque certaines sélection, selon le Telegraph, dont notamment celle d'Angleterre, disputera cette Coupe du Monde avec des maillots confectionnés au Bengladesh où les ouvriers ne sont rémunérés que 21 Pounds de l'heure (environ 200 Dhs) alors que les maillots, eux, sont vendus au public à quelques 160 pounds (environ 2000 Dhs).
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a essayé, tant bien que mal, d’éteindre ce feu avec un long monologue avant le début de la Coupe du monde pour montrer que la FIFA était au coté du Qatar et que c’était là une occasion de s’unir et non le contraire, mais les reproches, elles, sont toujours là. Certains pays parlent même de Boycott de cette édition (Pas d’ecrans géants dans certaines villes françaises par exemple).
Jamais une Coupe du monde n’a autant été politisée, ni celle disputée en Allemagne de l’Ouest ou les deux Allemagnes s’étaient confrontées lors de la phase de groupe, ni même celle organisée en Russie en 2018 ou la Russie avait quand même déjà entrepris ses manœuvres dans le Donbass.
Les pays arabes, à tort ou à raison, sont souvent pointés du doigts par l'Occident, il ne manquait qu'Al Qaida pour couronner le tout.