Ligue des Champions - les bons choix de Potter à Chelsea
L'effet Graham Potter: invaincu en huit matches avec Chelsea, le nouvel entraîneur a ramené les Blues au pied du podium en Premier League et aux portes des huitièmes de finale en Ligue des champions, qu'il compte bien franchir mardi (18h45) à Salzbourg.
Après une campagne européenne démarrée par une défaite à Zagreb (1-0), qui avait précipité la chute de son prédécesseur Thomas Tuchel, Graham Potter a fait ses débuts sur le banc avec un 1-1 contre les Autrichiens.
Le double succès contre l'AC Milan (3-0, 2-0) a replacé les Londoniens en tête de leur poule avec sept points et en cas de victoire à Salzbourg (6 points), Chelsea serait qualifié avant le dernier match, à domicile contre les Croates.
Il pourrait même assurer déjà la première place du groupe si Zagreb ne bat pas Milan dans l'autre match, les deux équipes comptant quatre unités. Un scénario qui serait parfait dans un calendrier aussi chargé.
Des débuts très solides dont beaucoup, y compris lui-même, ne tenaient pas pour acquis au moment de sa nomination.
Révolution de velours et défense de fer
Unanimement considéré comme un grand coach potentiel, mais sans palmarès ronflant, on pouvait se demander s'il allait réussir, avec ses manières affables, à imprimer rapidement sa marque dans un club habitué à avoir des "aboyeurs" sur le banc, alors qu'il prenait l'équipe en cours de saison.
Six victoires et trois nuls plus tard, la révolution de velours semble bien avoir eu lieu.
Le décès de la reine Elizabeth II, qui a entraîné le report de deux rencontres, a donné le temps à Potter de recevoir tous ses joueurs en tête-à-tête pour prendre le pouls de l'effectif et présenter ses idées.
L'une des premières constatations est que Potter, loué pour la qualité du jeu pratiqué par ses équipes, a remis l'église au milieu du village en faisant retrouver aux Blues la défense de fer qui les avait porté jusqu'au sacre en Ligue des champions en 2021.
Avec cinq matches sur huit sans encaisser de but et jamais plus d'un but concédé, les Blues sont redevenus hermétiques, et il ne s'en est fallu que de quelques secondes, samedi, contre Manchester United (1-1), pour qu'il y en ait eu un sixième.
Une performance d'autant plus remarquable que Potter a considérablement accru la flexibilité tactique des Londoniens qui ont tout une palette de systèmes à trois ou quatre défenseurs centraux.
Kepa, le pari gagnant
Tuchel usait aussi parfois d'une défense à quatre, mais bien souvent contraint par les absences.
Chelsea est aujourd'hui davantage capable de changer rapidement de système en cours de match grâce à la polyvalence de nombreux joueurs ou quitte à faire des remplacements très tôt, comme contre United, où après moins de 40 minutes Marc Cucurella, un défenseur, avait cédé sa place au milieu Mateo Kovacic pour corriger un déséquilibre.
Impossible également de ne pas citer le retour en grâce de Kepa Arrizabalaga dans les buts.
L'Espagnol avait été du dernier match de Tuchel, mais Potter a choisi de continuer à lui faire confiance malgré le retour d'Edouard Mendy et le gardien basque a récemment multiplié les parades décisives pour son équipe.
Mais les blessures qui s'accumulent, avec les indisponibilités de Wesley Fofana, Reece James ou N'Golo Kanté, ainsi que les nuls consécutifs à Brentford (0-0) et contre Manchester United (1-1) montrent que cet équilibre retrouvé reste fragile.
Une qualification rapide pour les huitièmes de finale donnerait à Potter une marge de manoeuvre supplémentaire pour continuer son travail de façonnage qui n'a fait que commencer.