Allyson Felix, légende américaine de l'athlétisme, annonce sa retraite à l'issue de la saison
La sprinteuse américaine Allyson Felix, athlète féminine la plus titrée de l'histoire, Jeux olympiques et Mondiaux confondus, a annoncé mercredi qu'elle disputerait cette année sa dernière saison avant de définitivement raccrocher ses pointes à 36 ans.
"Quand j'étais petite, on me surnommait +cuisses de poulet+. Jamais, dans mes rêves les plus fous, je n'aurais imaginé faire une telle carrière. J'ai tellement de gratitude pour ce sport qui a changé ma vie. J'ai donné tout ce que j'avais à la course et, pour la première fois, je ne suis pas sûre d'avoir encore quelque chose à donner", a déclaré sur Instagram la spécialiste des 200 et 400 m, septuple championne olympique.
"Je veux dire au revoir et merci à ce sport et aux personnes qui m'ont aidé à me façonner, de la seule façon que je connaisse: par un dernier tour de piste", a poursuivi l'athlète 13 fois championne du monde.
Felix, qui a décroché aux Jeux de Tokyo l'an passé ses 10e et 11e médailles olympiques (l'or sur 4x400 m et le bronze sur 400 m), devenant alors l'athlète féminine étant montée le plus souvent sur un podium (seul le Finlandais Paavo Nurmi fit mieux chez les hommes), doit participer aux Penn Relays le 30 avril, pour y courir un 300 m.
"Je courrai pour les femmes"
Mais son objectif semble se focaliser sur les Mondiaux d'athlétisme qui se tiendront en juillet à Eugene, dans l'Oregon, avec pour étape imposée les sélections américaines qui se dérouleront fin juin au même endroit.
L'Américaine Allyson Felix pose avec sa médaille d'or du 200 m, aux JO de Londres, le 9 août 2012
Felix est l'athlète féminine la plus décorée de l'histoire olympique, avec onze médailles tous métaux confondus, la première glanée aux Jeux d'Athènes en 2004. Elle est également l'athlète, tous genres confondus, ayant remporté le plus de breloques aux Mondiaux, 18 au total, dont sept dans des épreuves individuelles et 11 dans des relais.
Sa dernière grande compétition remonte à l'été 2021 aux JO de Tokyo, trois ans après avoir donné naissance à sa fille Camryn en 2018, qui avait nécessité une césarienne en urgence, après seulement 32 semaines de grossesse.
Sa situation l'a depuis poussée à devenir une fervente défenseure des droits des mères au travail, après avoir rompu en 2019 son contrat avec son équipementier Nike, qui avait réduit ses émoluments pendant sa grossesse.
"Cette saison, je courrai pour les femmes. Je courrai pour un meilleur avenir pour ma fille. Je courrai pour vous", a assuré Felix.
"Cette saison, il ne sera pas question de chrono, mais de joie. Si vous me voyez sur la piste cette année, j'espère pouvoir partager avec vous un moment, un souvenir et ma reconnaissance", a-t-elle conclu.