
Le PSG, c'était le graal" Le Boursicaud"
Le 8 janvier 2012, le Paris Saint-Germain version Qatari affronte la Saint-Colomban de Locminé lors des 32e de finale de la Coupe de France. C'est aussi le premier match de Carlo Ancelotti sur le banc du PSG. L'occasion pour l'ancien milieu de Locminé, Matthieu Le Boursicaud de se rémémorer cette rencontre
Le tirage contre le PSG en 32e de finale :
« Quand nous avons vu que nous étions dans la même poule que le PSG, C'est devenu une envie pour nous de les rencontrer. Le PSG, c'était le graal. Avec l'arrivée du Qatar, le club avait pris de l'ampleur. Pour nous, c'était doublement extraordinaire. D'un côté, on jouait un club qui était au-dessus de tout à l'époque et puis l'ère Qatari qui a amené de nouveaux joueurs comme Nene et Pastore.
Je me rappelle aussi des rumeurs qui disaient que Beckham allait signer à la trêve avant de nous rencontrer. En fait, il a signé en début de saison suivante. C'est un engouement qui allait au-délà du sport, un événement dont on parlait partout.
Cet évènement aura marqué ma vie sportive mais aussi familiale. C'est un accomplissement de vivre cela avec mes frères et mes parents qui ont fait beaucoup de concessions pour mon foot. Aujourd'hui, c'est une fierté d'avoir laissé ce souvenir pour mes filles »
Le souvenir du match, Locminé-PSG : 1-2
« Les médias nous ont beaucoup suivis lors de la préparation. Nous avons bien pu préparer cette rencontre. Nous avons tous été très bons. Ce qui a fait que nous avons régulé la partie dès le début du match. Le match fut un long combat et le fait de perdre nous a forcément déçus. Néanmoins, c'était une bonne chose de se dire qu'on a tenu tête au PSG. Le but de Lugano à la dernière minute est tombé comme une grosse sanction, mais aussi un gros relâchement. Pour ma part après la 94e de jeu et en cas de prolongations, j'aurais eu du mal à continuer. On sentait chez Carlo Ancelotti de la crispation, de la frustration jusqu'à la délivrance pour Paris quand Lugano a marqué. Paris venait de remporter un match qu'il n'avait pas du tout maitrisé. Nous avons su élever notre niveau de jeu et faire un de nos meilleurs matchs. Carlo Ancelotti a du être surpris pour son premier officiel en France »
Le fait de cotôyer le temps d'un match des joueurs encore en activité comme Sakho, Pastore ou Hoarau :
« C'est impressionnant de les voir dans le couloir. Nous les avons respectés. On ne les a pas vus comme des stars le jour J mais plus comme des adversaires. Le fait que ces joueurs jouent toujours, on se dit que nous le passage foot a été plus bref. On continue de les regarder, d'en discuter et de faire perdurer l'histoire »
L'échange avec Nenê après la rencontre :
« On venait de perdre le match sur le fil. Il y avait beaucoup de frustration de notre côté. Ce n'est pas comme si on perdait un match de championnat classique. Après il y a l'échange des maillots et j'ai eu la chance d'échanger un peu avec Nenê sur le terrain et dans le couloir. Il m'a donné son maillot et je l'ai recroisé quelques semaines plus tard à Paris lors d'une réunion organisée par France Football. On a reparlé du match ensemble. Je lui ai dit que je l'avais trouvé très remuant. Également que c'était le joueur qui m'avait le plus impressionné. Il m'a également encouragé sur la suite »