Essaouira : Quand le judo contribue à la consécration des valeurs de coexistence
L’espace « Dar Souiri » à Essaouira, a abrité, mercredi, une rencontre entre clubs marocains et israéliens de judo, rassemblant des judokas marocains, palestiniens et israéliens, dans une initiative qui incarne l’apport indéniable du sport à la consécration des valeurs de paix, de tolérance et de coexistence.
Ainsi, les benjamins, minimes et cadets des associations sportives souiries de « Nokado » pour l’autodéfense, El Menzeh (Essaouira El Jadida), Ghazoua d’Arts Martiaux et « Tsouki » pour l’autodéfense, ont procédé avec leurs « nouveaux amis » du club de Judo Meitav Jérusalem et du centre communautaire d’Abu Gosh, à l’exécution de différentes démonstrations techniques à l’occasion de cette initiative de l’Association Essaouira-Mogador.
Dans une déclaration à la MAP, la secrétaire générale de l’Association Essaouira-Mogador, Kaoutar Chakir Benamara, a indiqué que cette manifestation a été un moment fort de réflexion sur les valeurs universelles que le judo et le sport en général peuvent promouvoir: l’amitié, le respect, le partage et le dialogue, ajoutant qu’il s’agit de valeurs qui rapprochent toutes les communautés, abstraction faite de leurs races, leurs cultures et leurs croyances religieuses.
Cet événement sportif se veut « un geste hautement symbolique pour faire comprendre qu’Essaouira demeure l’endroit où il est toujours possible de consolider la culture de la rencontre et de la paix ».
Pour sa part, le président de la Fédération israélienne de Judo, Ponte Moshe, a précisé que des athlètes arabes et israéliens sont affiliés à ladite fédération, ajoutant que l’objectif principal est de rapprocher, à travers le sport, les vues entre les Arabes et les Juifs.
Il a aussi souligné l’importance de ces clubs de judo, composés d’athlètes arabes et juifs, estimant possible l’idée de former, au sein de la fédération, des équipes de judokas arabes capables de réaliser de grandes performances.
De son côté, le maire d’Abu Ghosh, Salim Jaber, s’est réjoui de l’organisation de cette manifestation au Maroc, terre de paix et de tolérance, mettant en relief la notoriété d’Essaouira en tant que cité reconnue à l’échelle internationale comme un carrefour des religions et havre de paix et du vivre-ensemble.
Il a également affirmé qu’Abu Ghosh est l’exemple de la coexistence entre les Juifs et les Arabes, surtout que cette municipalité est composée à 95% d’Arabes et de 5% de Juifs.
M. Jaber n’a pas manqué d’exprimer sa profonde gratitude et ses vifs remerciements au peuple marocain, en général, et aux habitants d’Essaouira, en particulier, pour l’accueil chaleureux réservé à cette délégation.
Quant au président de la ligue régionale de Marrakech-Safi de judo, Hicham Assoudi, il a relevé que cette visite à Essaouira est la 4ème après celles effectuées par cette délégation à Marrakech, Casablanca et Rabat.
Cet événement se veut l’occasion pour les participants d’échanger les expériences afin de faire du sport, et du judo en particulier, un pilier pour la consécration des valeurs de la paix, a-t-il dit.
Cette manifestation a été marquée notamment par la présence du président du conseil communal d’Essaouira, Tarik Ottmani, du directeur du centre communautaire Abu Ghosh, du directeur du club Meitav Judo Jérusalem, des représentants de la Fédération Royale Marocaine de Judo et Arts Martiaux Assimilés, ainsi que d’autres acteurs.
Ont également participé à cet évènement, de grands noms du judo, dont les Marocains Younes Arab, Abdelhak Iaouj, Mohamed Habli, Mohamed Koussmate et Abderrahmane Koussmate, les Israéliens Gadi Ben Lulu et Eliran Malca et le Palestinien Nidal Abu Kaff.