MotoGP: Quartararo peut-il suivre les traces de Valentino Rossi et Marquez ? - Elbotola

MotoGP: Quartararo peut-il suivre les traces de Valentino Rossi et Marquez ?

El Botola avec AFP
15 novembre 2021à 14:46

Il y a eu la décennie Rossi dans les années 2000, puis la décennie Marquez: y-aura-t-il la décennie Quartararo ? Le néo-champion du monde veut asseoir sa domination en MotoGP, mais le Français aura fort à faire dès 2022 contre Francesco Bagnaia et l'armada Ducati.


Quartararo est entré l'histoire de la vitesse moto française. Présenté depuis longtemps comme un "crack" et un potentiel premier champion du monde tricolore en catégorie reine, le Niçois a réalisé son "rêve de toujours".


Lors de la soirée de remise des prix dimanche, sa combinaison Yamaha troquée contre un smoking cintré, il a, comme ses illustres ainés, pu ajouter sa plaque 2021 en argent, gravée de son nom, sur le trophée MotoGP.


A 22 ans, il peut continuer à garnir cette tour qui grandit avec ses champions. Désormais, "le rêve, c'est de regagner un titre", disait-il le jour de son sacre en Italie le 24 octobre. "Réussir à redevenir champion du monde et être considéré comme une légende".


L'objectif avoué, s'approcher de Valentino Rossi, son idole, qui vient de prendre sa retraite à 42 ans après sept titres en catégorie reine, et de Marc Marquez, six titres en MotoGP, et qui sera un de ses rivaux en 2022.


- "Pas à 100% confiant" -


Promu pilote officiel Yamaha en début d'année, en remplacement de Rossi, qui faisait le chemin inverse vers l'équipe satellite Yamaha-SRT, "El Diablo" avait enfin la machine pour gagner, correspondant à son potentiel.


Tout du moins en début de saison. Car la dernière de ses cinq victoires en 2021 remonte au GP de Grande-Bretagne, 12e manche sur 18 le 29 août.

En deuxième partie de saison et surtout dans le dernier tiers, Quartararo a été dominé par Francesco Bagnaia, le vice-champion qui finit à 26 points.


L'Italien de 24 ans a remporté quatre des six dernières courses. Et s'il n'était pas tombé à cinq tours de l'arrivée à Misano (16e manche), alors qu'il était en tête, il aurait pu retarder le sacre du Français, lui mettre la pression jusqu'au bout et, éventuellement, le doubler sur le fil.


"On n'est pas à 100% confiant avant l'an prochain en voyant leur niveau de performance", a avoué le Français, qui répète en boucle que Yamaha doit améliorer sa machine pour "avoir plus de puissance, de vitesse pure".


"On a listé ce qu'on doit faire pour être plus compétitif, à nous de bien travailler à Jérez" cette semaine, pour les premiers tests hivernaux, a-t-il continué.


- L'étoffe des champions -


Pour le patron de l'écurie Yamaha Lin Jarvis, la moto 2022 doit s'appuyer sur celle de 2021: "On doit garder notre bon équilibre, ce sera une évolution de ce que l'on a, avec un besoin en puissance, il faut apporter plus de chevaux".


Son homologue de Ducati, Paolo Ciabatti, estime lui que l'écurie italienne a réussi sa "meilleure saison de tous les temps" malgré la défaite chez les pilotes.


Bagnaia, en plus de ses quatre victoires, est monté trois fois sur la 2e place et deux fois sur la 3e. Son équipier, l'Australien Jack Miller, a gagné deux fois et pris trois fois la 3e place.


En plus de Ducati-Pramac (Zarco, Jorge Matin), les Rouge auront deux autres équipes satellites l'an prochain (Ducati-Gresini, Ducati-VR46).


Assez pour poser problème à Quartararo ? "Espérons! Espérons! C'est le but de Ducati. La moto a un énorme potentiel", a répondu son compatriote Zarco, qui espère pouvoir "jouer le titre" l'an prochain.


"Mais là où Fabio a été très fort, c'est que quand les pilotes avec la même moto ont commencé à avoir des problèmes, lui ne s'est pas posé de questions et a continué à gagner ou à être sur le podium. Sur l'aspect mental, il a été très fort et je pense qu'il a la capacité pour le refaire".


Pour Jarvis, "Fabio a été très positif, plein d'énergie et de concentration. Il a été plus léger également face à l'adversité, quand l'an dernier il se laissait contrarier par les problèmes".


"C'est l'étoffe des champions, il a su se concentrer uniquement sur sa mission, en faisant abstraction du reste", a-t-il conclu.